Avant d'aborder l'étape de partitionnement, il faut assimiler quelques notions sur la gestion des systèmes de fichiers sous Unix.
Contrairement au système de fichiers Windows, il n'existe pas de lecteurs A:, C:, etc...
L'entrée du système de fichier se situe à la racine, notée / .
Ensuite, il existe un certain nombre de répertoires présents par défaut. Le tableau suivant explique les fonctions des plus importants (pour plus de détails, vous pourrez regardez le manuel man hier une fois votre installation effectuée).
Tableau 9.1. L'arborescence d'un système Linux
Répertoire | description |
---|---|
/ | Répertoire "racine", point d'entrée du système de fichiers |
/boot | Répertoire contenant le noyau Linux et l'amorceur |
/bin | Répertoire contenant les exécutables de base, comme par exemple cp, mv, ls, etc... |
/dev | Répertoire contenant des fichiers spéciaux nommés devices qui permettent le lien avec les périphériques de la machine |
/etc | Répertoire contenant les fichiers de configuration du système |
/home | Répertoire contenant les fichiers personnels des utilisateurs |
/lib | Répertoire contenant les librairies et les modules du noyau (/lib/modules) |
/media | Répertoire contenant les « points de montage » des médias usuels : CD, DVD, disquette, clef USB |
/root | Répertoire personnel de l'administrateur |
/sbin | Répertoire contenant les exécutables destinés à l'administration du système |
/tmp | Répertoire contenant des fichiers temporaires utilisés par certains programmes |
/usr | Répertoire contenant les exécutables des programmes (/usr/bin et /usr/sbin ), la documentation (/usr/doc ), et les programmes pour le serveur graphique (/usr/X11R6 ). |
/var | Répertoire contenant les fichiers qui servent à la maintenance du système (les fichiers de logs notamment dans /var/log ) |
Une des originialités des systèmes Unix est leur manière d'accéder aux périphériques. Chaque périphérique du système (souris, disque dur, lecteur CD, carte son, etc...) est représenté par un fichier spécial. Écrire dans un tel fichier va envoyer des commandes au périphérique. Lire un tel fichier permet d'en recevoir des données. C'est une méthode très simple qui a fait ses preuves !
Tableau 9.2. Exemples de périphériques
Fichier | périphérique |
---|---|
/dev/psaux | souris PS/2 |
/dev/fd0 | lecteur de disquettes |
/dev/hda | lecteur maître de la première nappe IDE |
/dev/hdb | lecteur asservi de la première nappe IDE |
/dev/hdc | lecteur maître de la seconde nappe IDE |
/dev/hdd | lecteur asservi de la seconde nappe IDE |
/dev/sda | premier disque dur SATA, SCSI ou USB |
/dev/sdb | second disque dur SATA, SCSI ou USB |
/dev/ttyS0 | premier port série |
/dev/ttyS1 | second port série |
Pour connaître la position de vos disques durs IDE et de vos lecteurs de CD (primary master, primary slave, secondary master ou secondary slave), le plus simple est de regarder dans le BIOS.
Vous pouvez aussi le savoir à partir des branchements des nappes IDE et des cavaliers sur les disques durs ou les lecteurs de CD : primary correspond à la première nappe IDE, et secondary à la seconde ; sur chaque nappe, on peut brancher au plus deux périphériques, un master et un slave (ça se règle avec un cavalier sur le périphérique).
Sur un disque dur IDE ou SATA, les partitions sont numérotées de la façon suivante :
Tableau 9.3. La numérotation des partitions
Type | ordre | numéros |
---|---|---|
primaires | apparition sur le disque | de 1 à 4 |
lecteurs logiques | apparition dans la partition étendue | de 5 à 20 |
Exemples :
Si vous avez 4 partitions primaires, elles
sont numérotées dans l'ordre hda1/sda1
(hda1 pour un disque IDE / sda1 pour un disque SATA),
hda2/sda2
, hda3/sda3
et
hda4/sda4
.
Si vous avez dans l'ordre : 2 partitions primaires, 1 partition étendue avec 3 lecteurs logiques dedans, et 1 dernière partition primaire à la fin, ça donne :
Les deux premières partitions primaires sont
hda1/sda1
et
hda2/sda2
,
La partition étendue est
hda3/sda3
,
Les lecteurs logiques de la partition étendue sont, dans
l'ordre, hda5/sda5
, hda6/sda6
et
hda7/sda7
,
La dernière partition primaire est
hda4/sda4
.
Il existe un certain nombre de périphériques « spéciaux » qui ne correspondent à aucun matériel, mais qui servent quand même !
Tableau 9.4. Exemple de périphériques spéciaux
Fichier | description |
---|---|
/dev/null | on peut envoyer une infinité de données à ce périphérique, qui les ignorera... |
/dev/zero | on peut lire une infinité de zéros depuis ce périphérique |
/dev/random | on peut lire des nombres aléatoires depuis ce périphérique |
Considérons deux partitions. Sur ces partitions sont écrits deux systèmes de fichiers : ce sont des formats de stockage d'une arborescence de fichiers et de répertoires. La première partition contient une arborescence racine, et la seconde des répertoires personnels d'utilisateurs.
Nous allons pouvoir intégrer le second système de fichier dans le
répertoire /home
du premier à l'aide de la commande
mount.
Par exemple, si le deuxième système de fichiers est
/dev/hda2
, il suffira de taper :
#
mount /dev/hda2 /home
pour obtenir la configuration suivante :